Biographies:

Allan Turing


"Le mathématicien est à la recherche de quelque chose qui n’existe pas

mais qu’il doit néanmoins expliquer à quelques collègues.”




photo Allan Turing

Alan Mathison TURING, plus connu sous le nom de Alan Turing est mathém ticien, cryptologue et infàrmatitien d'origine britannique né le 23 juin 1912 d'un fonctionnaire de l'administration coloniale anglais et d'une mégère, épouse au foyer.

Très vité, TURING se passionne pour les sciences. En effet, dès 16 ans, il découvre les travaux d'Albert Einstein, encore peu reconnus et dont il comprend l'importance révolutionnaire.

En 1930, son meilleur ami, passionné de science comme lui, meurt de la tuberculose. Il décide d'incarner le destin scientifique de cet être dont il était si proche.

En 1938, il fait partie des jeunes scientifiques qui sont appelés par le gouvernement britannique à intégrer les cours du chiffre et de crypto-analyse à la Government Code and Cypher School. Il s'agit de casser le code des machines nazies. Il transformera la crypto-analyse en branche des mathématiques, rédigeant la procédure pour la première "bombe" capable de fournir le travail de 10 000 personnes.

Alan TURING à également joué un rôle essentiel durant la Première Guerre Mondiale notamment pour son implication dans le déchiffrage de la machine allemande Enigma, utilisé par l’armée allemande pour ses communications secrètes et, ce faisant, contribué à la victoire des Alliés dans la bataille de l’Atlantique.

En 1945, il rédige le premier projet détaillé d'un ordinateur. Mais le secret auquel il est tenu pour toutes les recherches menées pendant la guerre le freine dans la publication d'un grand livre sur l'intelligence artificielle dont il est le pionnier.

En 1952, à la suite du cambriolage de sa maison, perpétré par le complice d'un ex-amant de Turing, celui-ci, ouvertement homosexuel, doit choisir entre l'incarcération ou la castration. Il choisit cette dernière solution, ses seins se développent et il est mis à l'écart de la communauté scientifique.Le Premier ministre anglais présente des excuses posthumes à Alan Turing.

Turing est retrouvé mort le 7 Juin 1954 après s'être suicidé d'un empoisonnement au cyanure (mort dont il s'est inspiré de la sorcière empoisonnant la pomme dans Blanche Neige) même si aujourd'hui encore, cette thèse est remise en question.

En 2011, devant le Parlement du Royaume-Uni, Barack Obama a salué trois Britanniques pour leur contribution à la science : Newton, Darwin et Alan Turing. Il est gracié à titre posthume par la reine le 24 décembre 2013 qui en finissait ainsi avec l’une des injustices les plus flagrantes du XXe siècle : la condamnation pour « indécence manifeste »,




Alan TURING ou le pionnier de la Machine de Turing:

photo Allan Turing

En 1936, alors âgé de 24 ans, Alan TURING rédige son article qui résume la thèse qu'il prépare au King's College de Cambridge. Ce dernier expose la notion de "machine universelle": il affirme qu'il est en mesure de résoudre n'importe quel problème de calcul fondé sur une procédure algorithmique par le biais d'un seul dispositif: la bombe de Turing.

Cette machine de Turing est l'ancêtre des programmes informatiques et des logiciels qu'il envisagera à partir de 1946.

C'est notamment grâce à cette invention, capable d'effectuer très vite toute sortes de calculs, véritable bond en avant dans le déchiffrage des codes Nazis, que Alan TURING va forger sa renommée.

A travers l'invention de la machine de Turing, système de programmation inventé avant l'ordinateur, ce dernier vient également de poser les bases de l’intelligence artificielle.

En réalité, même si la majeur partie de la bombe est basée en majeure partie sur les recherches de Turing, elle est également le résultat de Marian Rejewski, Jerzy Rozycki et Henryk Zygalski, experts du bureau du chiffre du renseignement militaire polonais qui avaient entamé le travail sept ans avant la guerre.

La machine a été utilisée durant la quasi-totalité de la guerre pour déchiffrer les messages des Allemands en s'appuyant principalement sur les négligences humaines dans les messages.

Il aurait été impossible d'abattre le travail de la Bombe de Turing à la main au quotidien.

Aujourd'hui, certains historiens estiment que le travail d'Alan Turing a permis de raccourcir la durée de la guerre de deux ans.

photo Turing Bombe



Alan TURING, pionnier des bases de l'informatique:

Dès 1936, Alan Turing se penche sur une machine totalement conceptuelle permettant d'écrire des suites de caractères lisibles par d'autres machines du même type - autrement dit, un algorithme - en vue de reproduire leur fonctionnement sur une autre machine du même type. Mais cette réflexion restera longtemps théorique.

photo ACE Allan Turing

Après la Seconde Guerre mondiale, Alan Turing continue ses travaux d'une manière bien différente de ce que laisse penser Imitation Games.

De 1945 à 1947, il travaille au National Physical Laboratory à Teddington, au Royaume-Uni. Là-bas, il planche sur un projet de calculateur électronique, nommé Automatic Computing Engine (ACE), le premier à réaliser des calculs avec virgule flottante.

Mais le concept de Turing divise les ingénieurs, qui l'estiment difficilement réalisable : il quitte le navire en 47, « frustré par la lenteur du projet » raconte Tom Vickers, à l'époque directeur des opérations.

Mais les idées de Turing perdurent : « Ses travaux ont conduit à l'élaboration d'une machine nommée le Prototype ACE, considérée comme le point de départ du projet de plus grande envergure imaginé par Turing. » Une machine dont le premier programme est lancé en 1950.

Le travail de Turing en fait un élément de choix pour l'université de Manchester, qui se penche en 1948 sur la conception du Manchester Mark I, l'un des premiers « vrais » ordinateurs. Il contribue très largement à sa conception et à la programmation des instructions.




AlanTURING et l'intelligence artificielle:

photo IA Allan Turing

Si aujourd'hui le potentiel de l'intelligence artificielle pose de plus en plus question, notamment en raison des risques d'une prise de conscience, Alan Turing s'est intéressé très tôt à la manière de mettre en opposition l'intelligence humaine et l'intelligence artificielle.

Son test, simplement nommé test de Turing - en premier lieu, il avait été baptisé "Jeu de l'Imitation", soit "Imitation Game" - voit le jour en 1950. Présenté par Turing dans son article machinery and intelligence

Il propose une méthode visant à opposer une IA à des êtres humains. L'IA doit alors convaincre un testeur humain qu'elle est elle-même humaine.

Si le testeur humain n'est pas capable de déterminer s'il est en face d'une machine ou d'un homme, alors le test est validé.